Primaire Impopulaire - Blog #12

On ne refera pas l’inventaire du piège des primaires, du moins pas aussi bien qu’Alexis Corbière dans son ouvrage du même nom, à n'en pas douter: (https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/17770/le-piege-des-primaires)

L’exemple de la « grande primaire citoyenne (1) » de 2017 ne leur a servi à rien, les perdants ne soutiennent pas les gagnants, et à part exacerber les désaccords, le dénouement du scrutin n’apporte rien.

Ou plutôt, il n’apporte rien de bon : à part un candidate en plus ! Christiane Taubira, qui il y a quelques semaines encore promettait de ne pas rajouter de l’huile sur le feu, ou une candidature là où il n’y avait pas la place, et qui se retrouve désormais sur la ligne de départ, en concurrence directe avec les autres sociaux démocrates, Hidalgo et Jadot.

Cette primaire « populaire » c’est :

→Un mode de scrutin douteux : Qui favorise les candidats modérés et/ou absents des débats politiques, comme c’est le cas de Christiane Taubira, qui a disparu 5 ans (sans même une molle opposition aux politiques de Macron qu’elle a côtoyé au gouvernement de François Hollande), et qui se présente à 70 jours d’une élection, sans programme politique (quel respect pour les français!). Difficile de cliver avec un tel pedigree ! Réciter des poèmes semble suffire, car sans faire de vagues, on s’expose à moins de jugements négatifs, et donc à d’avantages de jugements positifs. Les votants virtuels ne départageaient pas des programmes, mais des fantasmes.

Sans parler des failles dans le système de vote, où de nombreux internautes ont démontré qu’il était possible de voter plusieurs fois : mais n’ayez crainte, ce bourrage d’urne fait l’objet d’une enquête de la « Haute Autorité du Vote », instance interne de la primaire, incarnée par… une fervente soutien de Christiane Taubira ! Vaste blague.

→ Des procédés antidémocratique : Cette primaire s’est illustrée dans sa brutalité militante et son irrespect démocratique. Il y a parmi les objectifs affichés de cette dernière une volonté sectaire de nuire à ceux qui ne seraient pas d’accords avec leur pacte commun (qui n’a jamais été négocié avec les partis politiques, pas plus par EELV que par LFI d’ailleurs). Nuire comment ? Et bien en protestant devant les sièges des différents partis politiques qui ont légitimement un projet à présenter aux français, ou en appelant les élus à ne pas offrir leurs parrainages aux autres candidats de la Gauche et des écologistes. Par ailleurs dans le Gard, beaucoup de maires nous ont présenté cet argument pour nous refuser toute discussion.

→ Un évènement qui n’a rien de « populaire » : Tout se passe par internet et rien n’a été fait pour pousser la mobilisation dans les quartiers populaires ou dans la France rurale, il suffit de regarder le profil sociologique de ses portes paroles dont la plupart sont des relents du Parti socialiste ou de la République en Marche. De plus, il était demandé une carte bleue pour participer au scrutin, tant pis pour ceux qui en sont démunis et tant mieux pour ceux qui sont multi-bancarisés (forcément il s’agît là encore d’un profil sociologique particulier).

Cette note de blog ne sert à pas grand-chose, elle est courte et fait plutôt allure de billet d’humeur : car à la fin, cette primaire (im)populaire n’aura servi à rien d’autre car distiller le doute et à dépolitiser l’enjeu de la présidentielle, car pendant que l’on parle d’une candidate qui ne propose rien (2) on ne parle pas des propositions des candidats déclarés, qui ont des choses à dire pour le pays et sur leur vision de la France des années à venir, je pense à Jadot, à Roussel, mais surtout à Jean-Luc Mélenchon qui propose aujourd’hui son plan contre la pauvreté.

Armé de l’Avenir en Commun, un programme contenant 694 mesures, Jean-Luc Mélenchon a toujours souhaité être écarté de ce scrutin qui n’a de primaire que le nom, où il arrive pourtant en excellente position. Car ce qui compte n’est pas de parler à son nombril (à la gauche), mais au Peuple français dans son ensemble, qui a de grandes aspirations, qui dépasse de loin les paroles mielleuses et rassurantes (pour ne pas dire abscons) d’une certaine candidate que je ne nommerai pas tant je ne souhaites pas l‘accabler, mais la plaindre de devoir partager son espace politique avec Emmanuel Macron et Anne Hidalgo.

Il est temps de convaincre, de mener campagne, d’insuffler l’espoir et de rassembler non pas les étiquettes ni les logos des partis politiques, mais la base du cœur militant du pays : l’Union Populaire a cette vocation, par son Parlement accueillant tous ceux qui veulent en finir avec ce système et mettre un terme au règne anti-social, anti-écologique, et anti-démocratique du macronisme.

Rejoignez la dynamique de l’Union Populaire avec Jean-Luc MELENCHON : www.melenchon2022.fr

1- Qui a quant à elle réuni 1 600 000 votants réels, soit 4 fois plus que la primaire populaire « virtuelle ».

2- Ou presque car elle a dernièrement proposé de ne pas taxer les droits de successions, en bonne libérale qu’elle est